Né à Toronto d’un père francophone et d’une mère anglophone, il fait ses études
primaires et secondaires au Séminaire Saint-Joseph de Trois-Rivières et étudie le
droit à l’Université Laval de Montréal, aujourd’hui l’Université de Montréal. Il est
admis au Barreau du Québec en 1882 et à celui du Haut-Canada en 1884. Il s’établit
à Ottawa en 1894, ou il est greffier du district judiciaire et avocat de la Couronne
pour le comté de Carleton.
Carrière politique :
En 1896, il se porte candidat aux élections fédérales et est élu député sous la guise
du parti Libéral. Réélu aux élections de 1900 et de 1904, il occupe le poste de
président de la Chambre des communes de 1904 à 1907. Entre temps, il est appelé
au Conseil Privé du Roi pour le Canada en 1905, puis, il est nommé au Sénat en
1907, poste qu’il occupa pendant 24 ans. Tout en occupant ses fonctions publiques,
il fonde et dirige un important cabinet d’avocats : Belcourt et Ritchie à Ottawa.
Revendications :
Toujours sénateur, Belcourt se fait élire président de l’Association canadienne-française d’éducation d’Ontario de 1910 à 1912 et de 1920 à 1930. Il défend la
cause des Canadiens-français d’Ontario contre le règlement 17 devant la Cour
suprême de l’Ontario et en 1916, au Conseil privé de Londres, alors le plus haut
tribunal du pays. En tant qu’orateur, il fait publier plusieurs conférences sur les droits
des franco-ontariens et sur le bilinguisme au Canada. Il écrit dans des journaux et
revues à thématiques légales, sociales et éducatives. Puis, il deviendra lui-même
propriétaire et éditeur du journal Le Temps d’Ottawa en 1910. Il travaille aussi au
sein de l’Unity League, qui regroupe les anglophones et francophones afin de
promouvoir les droits franco-ontariens.
Vie:
Membre de plusieurs associations fraternelles et de bienfaisance, il est également
directeur de corporations industrielles et financières en plus de siéger à des
organismes sociaux et culturels de la région d’Ottawa. En récompense pour ses
nombreux services, il reçoit les décorations de Chevalier Commandeur de l’Ordre de
Saint-Jean de Jérusalem, d’Officier de la Légion d’Honneur et de Chevalier
Commandeur de l’Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand. Il meurt à son chalet de Blue
Sea Lake (Québec) en 1932.
Orientation bibliographique et repères archivistiques :
Choquette, Robert, La foi gardienne de la langue en Ontario, 1900-1950, Montréal,
Éditions Bellarmin, 1987, pp. 213-219.
Le Discours franco-ontarien : textes choisis et réunis par Paul-François Sylvestre à
l’occasion du 75e anniversaire de l’ACFO, Ottawa, Les Éditions L’Interligne, 1985,
pp. 23-30.
Dufresne, Charles et al., Dictionnaire de l’Amérique française, Ottawa, Les Presses
de l’Université d’Ottawa, 1988, p. 45.
Fonds Napoléon-Antoine-Belcourt, P133, Centre de recherche en civilisation
canadienne-française, Université d’Ottawa. (Guide des archives du CRCCF, p. 21).
Journal Le Droit, Ottawa, 8 août 1932, pp. 1-3, 5; 9 août 1932, pp. 1, 3, 4, 8;
10 août 1932, pp. 1-3.
Sylvestre, Paul-François, Nos parlementaires, Ottawa, Les Éditions L’Interligne,
1986, p. 81